22.01.2024

Le projet d'extension de l'usine d'eau potable de Galisbay est officiellement lancé

Aujourd’hui, l’engagement pris par la Collectivité et l’Établissement des eaux et de l’assainissement (EEASM) de fournir un approvisionnement en eau constate et fiable se concrétise avec le lancement officiel du projet d'extension de l'usine d'eau potable de Galisbay. Il vise à augmenter la capacité de production à environ 12 000 m3/j, contre les 8 000 m3/j actuels. Cette initiative aura pour but d’atténuer les interruptions actuelles et à améliorer la qualité de vie de l'ensemble des Saint-Martinois, en assurant la continuité de la distribution d’eau potable et en ayant une usine résiliante et éco-responsable. 

«Cela fait déjà quelques années que l’usine de production éprouve des difficultés à satisfaire les besoins de l’île», reconnaît le président de la COM. Cependant, «personne n’avait jusqu’à présent estimé que ce dossier était une priorité», pointe-t-il.  «Le site de production actuel est très fragile», insiste Sébastien Gallego, directeur général de l’EEASM. «Il est particulier du fait qu’il ne débite pas suffisamment. À certaines périodes de l’année, sa capacité de production est inférieure à la demande. Nous avons des coupures d’eau fréquentes et souvent des anomalies majeures», indique-t-il.  

Pour l’heure, l’usine ne présente pas de panne. « Nous tenons chaque pièce à bout de bras, que nous vérifions tous les jours», indique Mélissa Nicolas, responsable de l’usine de Galisbay. «Nous payons le prix des années où le non-investissement et le non-renouvellement des équipements n’ont pas été faits », estime-t-elle.

En outre, fin novembre, considère Louis Mussingtona rencontré l’Agence française de développement (AFD) qui finance, accompagne et accélère les transitions vers un mode plus durable. De ce fait, courant février-mars, il visitera le ministre de la transition écologique pour échanger «sur les moyens financiers nécessaires, pour concrétiser le projet d’extension, car le temps presse». 

Ce projet nécessite des investissements conséquents et demande du temps et des moyens. «Votre patience durant cette période de transition est grandement appréciée », adresse Raphaël Sanchez à la population. «Les développements récents incluent l'approbation de la réserve foncière dédiée au projet, le dépôt du dossier d'autorisation de production d'eau potable, des discussions financières avec les financeurs et la publication du marché d'assistant à maîtrise d'ouvrage (AMO). Le planning prévisionnel, sous réserve des autorisations nécessaires, prévoit le lancement des travaux à la fin de 2025, avec une mise en service prévue au courant de l'année 2027 », annonce Raphaël Sanchez. 

La première phase sera un accompagnement à la maîtrise d’ouvrage pour maintenir l’usine de Galisbay jusqu’à 2027, voire 2030. « Le but est qu’elle arrive pas à bout de souffle en 2027, car ce serait beaucoup trop risqué, mais il s’agit de la sécuriser», explique Sébastien Gallego, directeur général de l’EEASM. 

«Nous aurions pu construire une nouvelle unité de production ailleurs, mais cela nécessiterait de nouveaux périmètre de sécurité, des mesures administratives qui prendraient plusieurs années, et nous ne les avons pas devant nous », souligne-t-il. «Raison pour laquelle nous allons utiliser les autorisations que nous sommes en train de mettre en place sur l’usine actuelle pour le projet d’extension afin de garder les autorisations », explique-t-il.  

Le coût du projet d’extension de l’usine de production de Galisbay s’élève à 21 millions d'euros.

Siya TOURE