28.09.2018

Le monde de l'éducation envoie des lettres ouvertes au gouvernement

La visite programmée du président de la République a incité parents, élèves et enseignants à dénoncer dans des lettres ouvertes l'état des établissements scolaires.

Dans une lettre ouverte, adressée au président de la République, la ministre des Outre-mer, le ministre de l’éducation nationale, le recteur de Guadeloupe et le président de la COM, datée du 15 septembre, un collectif d’enseignants de Saint-Martin « exaspérés », réclame des « conditions normales de travail ».

Le collectif explique avoir dressé un état des lieux récapitulatif de la situation réelle dans les établissements scolaires. Récapitulatif qui selon eux, prouve que la rentrée 2018 se déroule dans des conditions « anormales, avec les mêmes chantiers existant juste après le passage de l’ouragan Irma, il y a un an ».

« Nous nous dressons aujourd’hui pour réclamer les réparations promises pour cette rentrée, ceci sans délai (il ne s’agit pas de gros œuvre) » écrivent –ils. Ils expliquent avoir « demandé en vain un report de la rentrée, le temps de l’achèvement des travaux répertoriés », considérant que « les nuisances sonores, générées actuellement par un chantier initialement prévu pendant l’été dernier, rendent impossible l’enseignement ou simplement l’écoute et réduisent la sécurité des élèves ».

Les enseignants, qui attendent les classes mobiles promises à la cité scolaire, interrogent : « comment pouvons-nous aborder sereinement une nouvelle année scolaire sous les mêmes auspices d’expédients, de manquements aux obligations, de l’année scolaire 2017-2018 ? »

« Pour nos élèves, tous traumatisés par Irma, et si rudement épouvrés, nous avons transcendé nos propres épreuves. Nous avons tenu bon mais surtout nous avons accepté l’inacceptable d’octobre 2017 à juin 2018, en silence…C’en est assez ! » rappellent-ils.

« Monsieur le Président de la République, votre prochaine visite représente pour nous, enseignants de Saint-Martin, dépendant de l'académie de Guadeloupe, l'opportunité de pointer encore du doigt toutes ces réalités indignes, tout ce mépris vis à vis de nous. Il s'agit bien de

mépris car devant le bilan si négatif de la réalisation des travaux dans les établissements scolaires, nous subissons d'entendre et de lire dans les médias la mise en exergue du «tout va bien » par tous ceux qui ne sont pas sur le terrain. Nos revendications essentielles se résument en peu de phrases :

-Réparez nos établissements scolaires.

-Respectez nos élèves.

-Traitez-nous comme tous les autres enseignants, fonctionnaires de l'État (principe d'égalité

inscrit dans la Constitution).

-Préservez notre santé, l'hygiène et la sécurité au travail (Code du travail).

-Respectez notre dignité! » concluent-ils.

 

Une lettre qui fait écho à celle, ouverte également, du collectif parents, élèves et enseignants, datée du 12 septembre, adressée à Emmanuel Macron, Annick Girardin, et Jean-Michel Blanquer, dans laquelle il liste les points noirs de cette rentrée 2018-2019/

« - Manque de salles au regard du nombre de classes présentes dans les établissements

- Des salles de classe qui prennent l’eau suite à des précipitations

- Les machines des ateliers sont confinées sous des bâches dès qu’il pleut, ce qui génère des risques d’électrocution

- Manque de matériel pédagogique (le matériel détruit n’ayant pas été remplacé)

- Aucune garantie en termes de sécurité et d’hygiène (pas de portails, toujours pas de clôtures dans certains établissements, des carreaux cassés non remplacés, des clous dans les tables, des moisissures se développent sur les murs etc… la liste est encore longue) »

Le collectif déclare savoir que le président sera à Saint-Martin le 29 septembre et réclame une entrevue afin qu’il puisse prendre « toute la mesure de la REALITE de la situation de l’éducation à Saint Martin ».

Et tout comme le collectif d’enseignants, il renvoie le président de la République à ses promesses au lendemain de la catastrophe :« Nous reconstruirons bien, vite, et mieux »,« L’éducation est notre priorité » Et l'interpelle : "Nous comptons sur vous pour que cet engagement ne reste pas une promesse vaine. »

 

(Photo prise lors d'une manifestation organisée par le collectif le 11 septembre dernier)

 

Fanny Fontan
6 commentaires

Commentaires

« Pour nos élèves, tous traumatisés par Irma, et si rudement épouvrés, nous avons transcendé nos propres épreuves. Nous avons tenu bon mais surtout nous avons accepté l’inacceptable d’octobre 2017 à juin 2018, en silence…C’en est assez ! » rappellent-ils.

Vous les enseignants avez transcendé vos propres épreuves ? En partant en métropole 3 mois tout en étant payés avec les primes ? En faisant grève en janvier ? Ils prennent toujours les élèves en otages en parlant en leur noms.

Totalement d'accord. Foutez moi ces merdeux de mauvaise foi dehors. Nos enfants méritent une éducation.

Pas faux ; tous les enseignants arrivent trois jours avant la rentrée uniquement pour se plaindre. D’ailleurs, on a tous les ans ce genre de récriminations et des préavis de grèves déposés dès juin, cyclone ou pas.

N'oublions pas qu'il y a également des élections syndicales en fin d'année ; les syndicats ont donc tout intérêt à faire de l’esbroufe pour se montrer.
Idem pour les associations de parents d'élèves.

toujours au détriment des élèves

pourquoi incriminer que les profs, les gens de la COM ont fait pareil ils sont partis tous frais payés et revenus en novembre, décembre.... et si les gens se sentaient plus concernés que pour un resto peut être que les choses auraient évoluées différemments. Les gens de la com ne mettent pas leurs enfants dans les écoles publiques, les atsem et autres ne sont pas au courant des conditions de vie dans les écoles. Peut être qu'ils s'en moquent que leurs gamins travaillent dans des conditions pas possibles. Il n'y a pas que les profs à incriminer mais tous ses gens de la collectivités qui se moquent éperdument de leurs concitoyens.

Le "monde de l'éducation" qui n'a de sens d'éducation que le mot ose prendre en otage les enfants désireux de travailler notamment à la cité scolaire et qui passent leur bac !!!

C'est une honte, le ministre de l'éducation serait outré de voir comment tout est saboté pour exaspérer les parents afin de les mobiliser dans leur pseudo cause et mettre tout sur le dos de la COM et de l'Etat en oubliant la vocation première de l'enseignement : transmettre le savoir et préparer l'avenir.

C'est une honte ! Vous n'êtes pas dignes d'être des enseignants, vous gâchez sans scrupules l'avenir de nos enfants, c'est inadmissible !

Pire ! proviseurs, vie scolaire et autres sont complices dans ce sabotage organisé et font l'autruche et preuve d'arogance !

M. LE MINISTRE : faites le ménages et remplacez moi ces bons à rien par de vrai professeurs s'il vous plaît.

MERCI.

Il serait temps de revenir au fondamentaux

Les élèves en grande majorité sont loin de briller par leur QI il n y a qu a les voir se dresser en wheeling sur une roue entre autre. Donc dépensons de l argent ailleurs utilement pour relancer l économie, de toute façon je parie qu on aura des résultats d au moins 80 % de réussite au final