04.09.2017

Cyclone : quand devons-nous arrêter de travailler ?

Rester chez soi en cas de cyclone est une évidence. Serez-vous payé ? Que dit la loi ? Éléments de réponse.

Le salarié qui est dans l'impossibilité de se rendre au travail ou d'arriver à l'heure en raison d'une intempérie ne peut pas être sanctionné par son employeur. C'est le cas par exemple en cas d'impraticabilité des routes suite à des inondations. On parle alors de force majeure.

Toutefois le salarié doit le prouver et être de bonne foi. Il doit montrer qu’il n’avait aucun moyen pour venir travailler (pas de transport en commun, etc.).

De même, s’il ne peut faire garder son enfant et que les écoles sont fermées, il peut rester chez lui.

Par contre il est tenu d’en informer son employeur.

L’employeur n’est pas obligé de rémunérer le temps d'absence du salarié qui n’a pas pu venir travailler dans les conditions citées précédemment, sauf convention ou accord collectif plus favorable. Il est aussi possible pour le salarié de poser un jour de congé.

À l’approche du cyclone, la mesure sera donnée par la préfecture de rentrer chez soi (vigilance rouge). Les employeurs doivent alors libérer leurs salariés afin que ceux-ci soient chez eux au moment du passage en vigilance violette (confinement).

Pour compenser les heures non travaillées, le salarié pourra poser un jour de congé ou, selon le code de travail récupérer ces heures.

Au lendemain du cyclone, si un salarié décide de rester chez lui pour nettoyer sa maison, il devra prendre des congés.

Congé catastrophe naturelle

Un salarié peut décider de se mettre en congé pour aider les autres, c’est ce que l’on appel un congé catastrophe naturelle.

Ce type de congé a pour objet de participer aux activités d'organismes apportant une aide aux victimes de catastrophes naturelles. Il n’a pas pour but de remettre en état son habitation ou celle de voisin.

En l'absence de convention collective ou d'accord collectif, ou de convention ou accord de branche, la durée maximale du congé est de 20 jours par an.

La durée du congé ne peut pas être imputée sur la durée du congé payé annuel.

L'employeur peut refuser d'accorder le congé pour catastrophe naturelle s'il estime qu'il sera préjudiciable à la bonne marche de son entreprise.

A savoir

Pour les salariés du BTP, le code du travail prévoit des dispositions particulières en cas d’intempéries.

Estelle Gasnet