13.03.2019

Les grévistes de la COM et de la CTOS refusent de négocier avec Annick Petrus

Mardi 12 mars, la réunion de négociations qui aurait pu mener à une sortie de conflit a été interrompue. La grève d'une partie des agents de la COM et de la CTOS continue.

Les négociations entre les représentants syndicaux (UTC-UGTG) des agents grévistes de la COM et de la CTOS avec les élus de la Collectivité et la direction de la CTOS ont encore échoué malgré la désignation d’un médiateur par le tribunal administratif.

Pourtant, et bien que les grévistes aient bloqué une nouvelle fois l’accès du public à l’hôtel de la COM lundi 11 mars, les deux parties entrevoyaient une possible résolution de cette crise qui dure depuis le 30 janvier.

Une réunion était en effet programmée à la COM mardi 12 mars à 14 heures suite à la réponse de la Collectivité au protocole de sortie de conflit rédigé par le syndicat quelques jours plus tôt. « Ce protocole répond favorablement à la quasi-totalité des revendications soulevées, sauf le point de revendication n°1 auquel la collectivité et la CTOS ne peuvent répondre favorablement pour des raisons budgétaires ce qui a été expliqué à plusieurs reprises » avance la COM.

Cette réunion a finalement été avortée, les grévistes refusant la présence autour de la table des négociations de la troisième vice-présidente de la COM Annick Petrus. Daniel Gibbs a rappelé le soir-même, dans une intervention filmée, la place de cette dernière, élue de la République « qui a toute sa légitimité pour siéger à la table des négociations » et fustigé l’attitude irrespectueuse du représentant du syndicat.

Le président appelle le syndicat à revoir sa position et affirme rester ouvert à la reprise des discussions avec tous ses élus à la table pour discuter les points du protocole de sortie de conflit et acter la fin de cette grève.

De leur côté, les représentants du syndicat UTC-UGTG assurent être toujours « dans un esprit de négociation ». « On attend les réponses à l’ensemble de nos dix-huit revendications comme depuis notre dépôt de préavis de grève » déclare Nicole Javois, secrétaire de l’UTC-UGTG à Saint-Martin. « Mais ils n’essaient pas de s’asseoir pour négocier avec nous. Ils nous ont envoyé une lettre la veille pour dire ce qu’ils pensent de notre protocole mais nous ne voulons pas signer une lettre, nous voulons discuter avec eux sur l’ensemble des points » ajoute-t-elle.

S’ils ont beaucoup apprécié la présence d’un grand nombre d’élus à la réunion de mardi 12 mars, ils déplorent que « les techniciens soient restés debout tandis que les élus étaient assis », considérant que c’était contradictoire à un esprit de négociations. En revanche, ils ne s’attendaient pas à voir Annick Petrus avec laquelle ils refusent de négocier, l’accusant de les insulter. « Nous sommes là pour trouver une solution pour des pères et des mères mais elle est toujours en train de casser les négociations. La dernière fois, en présence du médiateur, elle a dit qu’on racontait des conneries. On s’est senti dérespectés, malgré tout le respect qu’on a pour elle et pour les Saint-Martinois qui l’ont élue. Nous avons l’impression que l’on ne nous prend pas au sérieux. Comme lorsque la présidente de la CTOS a dit sur les réseaux sociaux qu’on avait perdu. Nous ne sommes pas dans l’esprit de perdre ou de gagner mais dans celui de régulariser la situation de 16 agents ainsi que celle de tous les fonctionnaires de la COM et de la CTOS, grévistes ou non » explique Nicole Javois.

Selon la Collectivité, les négociations sont bloquées sur le premier point des revendications relatif à la demande des grévistes de titulariser 16 agents de la CTOS dont les contrats n’ont pas été renouvelés. Depuis le début du mouvement la COM explique qu’elle n’est pas en mesure financièrement de les recruter. Elle souhaite de toute façon que la CTOS externalise le périscolaire en soutenant des associations qui pourraient bénéficier également de subventions européennes et recruter les seize agents en question. Ce que le syndicat refuse, la pérennité de ces emplois n’étant pas garantie. Les grévistes n’en démordent pas : il existe selon eux des solutions pour recruter les seize agents en tant que fonctionnaires territoriaux.

L’UTC-UGTG déplore aussi n’avoir pas obtenu de réponse quant au deuxième point de ses revendications qui concerne les reconstitutions de carrière et a pour eux « une grande importance ». Selon les représentants syndicaux, les agents qui partent à la retraite ne toucheraient pas la totalité de ce à quoi ils ont droit. « Nous savons que le président n’est là que depuis deux ans alors que notre situation dure depuis de nombreuses années. Mais en attendant les lois changent et notre situation n’évolue pas » souligne Nicole Javois.

Photo d'archive : manifestation des agents de la COM et de la CTOS dans les rues de Marigot le 6 février dernier

Fanny Fontan
8 commentaires

Commentaires

un esprit de négociation avec l'UTC - UGTC suffit de voir comment ils se sont conduits en Guadeloupe à part mettre le bazar ils ne servent à rien... juste des anti métropole mais qui ne crachent pas sur l'argent de la métropole et les subventions de l'Europe...

Alors, c'est on bon retour de baton pour annick, principale importatrice des idées de ce syndicat à Saint-Martin
Qui voulait prendre fut pris.
Fallait pas vouloir le beurre et l'argent du beurre.
Un retour aux sources (mutation en Guadeloupe) nous en débarrasserait….
SVP!

C est quoi tes sources à toi
Tu peux partir aussi si ça te plait pas

Ben, ça me plait alors je reste.
Il faut juste analyser l'histoire récente et la position de cette élue dans notre île…
Je n'invente rien, les sources sont disponibles partout
Merci pour le conseil de partir et gros bisous

J'aime bien quand les grands érudits fraîchement arrivés d'un avion critique l'UGTG,il est vrai qu'il y a eu le mouvement LKP il y a 10 ans...Et attendant nous sommes à l'acte combien des gilets jaunes en métropole?ça aussi c est le LKP?grève chez air France? C est le LKP? Grève de la sncf ? C' est aussi le LKP ? La vérité, c est que nous n avons rien inventé en matière de culture de mouvement social, c'est la métropole qui nous a tout appris.Concernant nos liens avec la Guadeloupe, nous sommes historiquement attaché à cette île jusqu'à l'adoption de l'article 74.
Si vous n'aimez pas le fonctionnement de saint-martin,que faites-vous ici ? Avez -vous déjà vu un saint-martinnois critiquer avec autant de virulence le fonctionnement d'une commune dans l'hexagone ?

Meme si on n'est pas saint martinois on a quand même le droit de dire ce que l'on pense et la vérité que cela vous plaise ou non

Bien sûr que vous pouvez donner votre avis
Je vais aller dans votre village natal ou votre famille à des liens à droite à gauche et jacqueter donner mon avis sur tout juger ect..
C est pas question que ça plaise ou pas mais quand on arrive à un endroit et même si le fonctionnent ne vous plait pas on se la ramène pas trop

Donc on fait des CDI a des personnes dont on a pas besoin parce qu'on a pas à la ramener...
Effectivement c'est une solution, maintenant il y en a une autre : mettre un bon coup de pied das la fourmilière et se débarrasser de ce dont on a pas besoin et qui ne sont pas productif, il faut se faire une raison on ne peut pas payer autant de monde à ne rien faire, nous n'avons pas les moyens....