09.01.2023

Condamné à quatre mois de prison pour agression avec un coupe-boulons

Jeudi matin, FB a été jugé depuis la prison de Basse-Terre par visioconférence par le tribunal correctionnel de Saint-Martin. Il est incarcéré depuis le 22 novembre dernier dans une affaire distincte. Il est accusé d’avoir commis un acte de violence avec usage ou menace d’une arme et avoir volé des lunettes à Saint-Martin le 11 juillet 2022.

FB, sans domicile fixe, a été arrêté par la gendarmerie le 11 juillet dernier suite à un signalement. Aux alentours de 9 heures ce jour-là, la gendarmerie est appelée pour intervenir après une agression à la marina Royale.

Sur les lieux, les gendarmes constatent la présence d’un homme sur le sol qui saigne. La victime au sol, PD, indique qu’il a été frappé par un homme. Ce dernier l’a violemment cognée avec un coupe boulon. Après avoir reçu sa description, les gendarmes se lancent à la recherche de l’homme puis l’interpelle plus tard à Marigot.

FB reconnaît les faits pour l’agression et le vol auprès des gendarmes. Il avoue aussi avoir consommé des stupéfiants. «Je n’étais pas dans mon état normal. Je ne sais pas pourquoi je l’ai frappé», a-t-il indiqué. Au tribunal, en visioconférence, il affirme que la victime l’a insulté et le menaçait régulièrement. « Il voulait en venir aux mains à chaque fois que je le croisais », confie-t-il.

Cependant, la juge lui signifie qu’il y a d’autres manières d’agir que de frapper avec un coupe-boulons, comme aller porter plainte. « Je n’aurais pas dû agir de cette façon, je le sais, ce nest pas normal », a-t-il regretté tout en précisant qu’il est sous sevrage.

«Les faits sont graves, la victime a eu une ITT de cinq jours et deux points de suture. Lorsque l’on frappe avec un coupe-boulons, tout est possible, et nous ne sommes pas sans avoir que cela peut engendrer des conséquences plus dramatiques», a déclaré la procureure lors de son réquisitoire.

Pour autant, elle convient que cette éventualité dramatique n’a pas empêché l’accusé de porter ce coup violent à la victime et de lui voler sa paire de lunettes. « Tout cela pour quelques pièces pour pouvoir consommer son crack. La vie de la victime ne vaut que ça », lance-t-elle.

« Ce comportement traduit une fois de plus celui dun homme sous l’emprise de stupéfiants, incontrôlable, dangereux », ajoute-elle. En conséquence, elle demande d’entrer en voie de condamnation avec une peine de six mois demprisonnement et une interdiction de détenir ou de porter une arme pendant cinq ans.

Le tribunal le déclare coupable et le condamne à quatre mois demprisonnement en raison de la gravité des faits et de la violence gratuite envers sa victime ainsi qu’à une interdiction de détenir une arme pendant un an.

Siya TOURE