24.10.2022

140 épaves de bateaux retirées, la COM valide l'enlèvement de 55 autres

140 épaves de bateaux ont été enlevées des eaux françaises en 140 jours par l’entreprise néerlandaise Koole Contractors. Ces bateaux hors d’usage (BHU) détruits et coulés pour la plupart suite au passage d’Irma, avaient été recensés dans le lagon de Simpson bay et dans les baies de Cul de Sac, Orientale et Oyster Pond par les autorités.

Au total ce sont 1 000 tonnes de déchets non métalliques et plus de 600 tonnes de métal qui ont été retirées du domaine public maritime en partie française de l’île, indique Christophe Lieb, le directeur de la prévention et de la gestion des risques majeurs.

L’enlèvement des bateaux et leur dépollution ont coûté quelque 5,5 millions d’euros. L’opération avait fait l’objet d’un marché public qui s’est achevé le 12 octobre. «Il n’en demeure pas moins que des dizaines d’épaves et de débris dangereux sont encore présents dans nos eaux», convient Christophe Lieb. Une liste complémentaire de BHU à retirer et à détruire a été soumise au conseil exécutif qui l’a validée le 6 octobre. Cela concerne 55 épaves dans le lagon de Simpson bay toujours en partie française, 17 gros débris à Oyster Pond et des centaines autres débris dans et aux abords de la marina Royale. Leur enlèvement a fait l’objet d’un avenant au contrat de Koole qui a aussitôt démarré.

Vendredi dernier, la Collectivité était en mesure d’annoncer que «la zone d’Oyster Pond était déclarée vide de toute épave ou débris dangereux ». Aujourd’hui, Koole doit positionner sa barge à la marina Royale. « Les travaux de relevage vont durer une semaine. La gêne sera minime pour les résidents et les professionnels. La lagune sera la dernière zone traitée », précise la Collectivité qui prévoit une fin des opérations le 18 novembre.

Au total plus de 250 épaves et gros débris auront été retirés des eaux françaises de Saint-Martin. Le président Louis Mussington lèvera alors l’arrêté du 13 février 2018 interdisant les activités nautiques dans le lagon de Simpson bay.

«Il sera cependant procédé par divers moyens techniques à un état des lieux post travaux afin de disposer d’une base juridique permettant de sanctionner tous les propriétaires ou occupants de navires indélicats dans les eaux saint-martinoises. Il sera rappelé que le domaine public maritime n’est pas une zone de refuge en cas de cyclone, notamment la lagune et que tout navire devra être assuré contre ce type de risque », rappelle la Collectivité.

Estelle Gasnet