09.09.2022

Plus de 210 jeunes ont bénéficié du programme Go for It de Cobraced

Favoriser l’accès à des jeunes à une activité sportive et artistique, leur offrir un équilibre alimentaire et lutter contre la fracture numérique, tels sont les objectifs de Go for it, nouveau projet de l’association d’insertion Cobraced.

Ce projet est né en avril 2021. «Durant le confinement, nous avions assuré une distribution alimentaire auprès des jeunes en situation de précarité; certains étaient en situation d’irrégularité et avaient été signalés par les équipes socio-éducatives du collège de Quartier d’Orléans » explique la directrice Peggy Oulerich qui a été sollicitée par la préfecture pour poursuivre ce soutien alimentaire pendant la crise sanitaire. Les équipes de Cobraced ont ainsi réfléchi à de nouvelles actions, Rudolph Renar, coordinateur des projets, a imaginé Go for it, un programme en plusieurs formules.

La première volonté de l’association a été d’offrir des petits déjeuners équilibrés afin que les élèves soient dans de bonnes conditions pour étudier, entamer la journée, accès et assurer une alimentation en quantité et en qualité.

Cobraced a aussi voulu proposer des Péda-lunchs (déjeuner pédagogique) aux étudiants pour réaliser des smoothies, partager des repas vegan, lidée est quils participent à la composition de leurs smoothies et repas.

Lutter contre la fracture numérique a été un autre volet du programme. « On s’est rendu compte que beaucoup de jeunes sont impactés par la fracture numérique, ils ne savent pas réellement se servir de l’outil informatique, d’un ordinateur ou encore créer une adresse mail, etc.», confie Peggy Oulerich. Aussi l’association a-t-elle mis en place une activité numérique semi-ludique qui confère aux jeunes des usages numériques différents en se décentrant des réseaux sociaux. Il s’agit d’un « travail enrichissant et ludique, un atelier lors duquel les jeunes réalisent des bandes dessinées numériques qui relatent leur journée », explique Rudolph Renar.

Cobraced a en outre souhaité initier les élèves à des activités sportives et artistiques et s’est appuyée sur le Mix Martial Art (MMA) reconnu par le ministère des sports en France en 2021. Le MMA est très en vogue à Saint-Martin et populaire par les jeunes influencés par la culture américaine. Le Mix Martial Art regroupe plusieurs composantes (capoeira, judo, boxe, self-défense) permettant d’introduire les codes d’honneur des arts martiaux et de respecter une discipline et une bonne condition physique. Compte tenu de l’augmentation de la violence chez les jeunes et les jeunes femmes, les équipes éducatives de Quartier d’Orléans avaient estimé que «l’innovation et la discipline » devaient être deux paramètres importants dans les actions à mener.

Peggy Oulerich ajoute que l’association avait aussi souhaité «qu’il y ait une dimension artistique ». «Nous avons opté pour la danse, nous offrons une variété de styles de danses à travers une approche artistique, culturelle et constructive », confie-t-elle.

«Après concertation avec les équipes éducatives de Quartier, le climat social s’est grandement amélioré, les élèves étaient beaucoup moins anxieux et dans de meilleures conditions physiques par l’alimentation, la sensibilisation et une maîtrise de soi à travers le sport. Faire le lien avec la nutrition dès le matin et avec une activité sportive le soir jusque 18h30 était notre objectif» déclare Monsieur Renar.

En 2021, 218 jeunes ont bénéficié de Go for it. Ce sont ainsi 871 petits déjeuners et 375 péda-lunchs servis et 307 participations aux ateliers sportives et artistiques.

Le programme a reçu 130 000 euros de subventions de la part de la préfecture la première année.

Aujourd’hui, l’association sollicite des subventions supplémentaires pour poursuivre ses actions ; elle va toutefois réduire les petits déjeuners et les déjeuners pédagogiques. Les activités sportives après l’école sont elles maintenues, de même que les initiations aux outils numériques. En 2022, le projet a été financé à hauteur de 5 000€ par la Collectivité. « La Caf va nous soutenir financièrement pour la première fois», déclare la directrice.

Siya TOURE