25.11.2021

Condamné à quatre années de prison ferme pour avoir agressé une jeune fille de 12 ans

Une nuit, elle est réveillée par une douleur. Elle ouvre les yeux et sent quelqu’un allongé sur elle. Le compagnon de sa tante est en train de la violer. Elle a 12 ans. L’homme reviendra d’autres fois dans son lit la nuit et lui imposera des fellations. Par pudeur, par crainte, elle ne dit rien. Elle va finir par raconter les faits à sa mère lorsque celle-ci lui dit qu’elle va l’emmener consulter un gynécologue.

Sa mère croit sa fille et réagit aussitôt en dénonçant les faits. Un examen médical révèle une déchirure partielle de l’hymen. Une enquête de gendarmerie est déclenchée. C’était en 2015. L’instruction va durer plusieurs années et ce n’est que la semaine dernière que l’auteur des faits requalifiés en agression sexuelle, a été jugé par le tribunal de proximité de Saint-Martin.

Le jeune homme âgé aujourd’hui de 27 ans était présent et non assisté par un avocat. Il s’est très peu exprimé, se contentant de dire «vas y continue» aux juges lorsqu’ils l’interrogeaient. A la question, «la victime ment-elle ?», il répond «je ne sais pas». Cette déclaration est pour le procureur un aveu de la part du prévenu. «Il sait ce qui s’est passé, il ne peut ainsi pas dire que la victime est une menteuse», conçoit-il. Il a requis une peine de cinq ans de prison dont un an assorti d’un sursis probatoire pendant deux ans comprenant une obligation de soins, une interdiction d’entrer en contact avec la victime et d’approcher de son domicile et une obligation d’indemniser la victime. Le représentant du ministère public a également demandé un mandat de dépôt.

Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé une peine de quatre ans de prison ferme et une interdiction d’entrer en contact avec un mineur pendant cinq ans. Il doit aussi indemniser la victime à hauteur de 13 000 euros tous préjudices confondus et de 2 000 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale.

Un mandat de dépôt a également été ordonné, l’individu a donc quitté le palais de justice sous escorte des gendarmes et a été transféré en prison le lendemain. Conformément à la loi, son nom sera inscrit au fichier des auteurs d’agressions sexuelles (Fijais).

Nota bene : contrairement à dans les autres articles Justice, les initiales du prévenu ne sont pas identiquées et les faits contextuels peu décrits à la demande de la victime qui ne souhaite pas que son histoire puisse être identifiée.

Estelle Gasnet