09.11.2021

Sofia Carti regrette ne jamais avoir été invitée aux réunions liées au social

alors qu'elle est vice-présidente en charge des affaires sociales.

Au préfet et indirectement au président de la collectivité lors de la réunion en préfecture lundi après-midi, la troisième vice-présidente Sofia Carti a été claire dès le début de son intervention : elle ne comprend pas pourquoi en tant que vice-présidente en charge des affaires sociales, elle n’a jamais été invités aux réunions organisées avec le collectif alors qu’il s’agit d’une crise sociale. «Je n’ai même d’ailleurs jamais reçu de compte-rendu, ni même, tout comme mes collègues élus, une copie du protocole que vous avez signé», a-t-elle précisé.

«C’est quand même triste qu’à chaque fois pour se faire entendre, on doit en arriver là», conçoit-elle. «Je vous parle avec le cœur, je suis quelqu’un issu du social profond. Et ce dont je vous parle, c’est ce que je vis, c’est pas ce que je lis sur l’Insee (en référence à Louis Mussington qui a exposé des statistiques un peu plus tôt lors de la réunion, ndlr)», a-t-elle insisté auprès du préfet.

«C’est tout qui doit être géré en même temps. Comme vous l’avez dit, nous les élus avons aussi nos responsabilités… mais si on ne vous invite pas…», a-t-elle répété en soulignant qu’aucun représentant de la jeunesse n’a été invité pour parler de la jeunesse. Idem pour les personnes âgées et handicapées.

Sofia Carti «ne déplore pas les blocages» qui sont, selon elle, la seule solution pour les manifestants. Toutefois elle se dit consciente des conséquences négatives pour l’image du territoire auprès notamment des touristes américains.

Elle déplore en revanche qu’on «utilise ces jeunes-là». «Ils sont utilisés par tout le monde pour leur propre profit», assure-t-elle après avoir été les rencontrer sur les barrages. Le préfet a également dénoncé "l'instrumentalisation de la misère".

Estelle Gasnet