12.08.2021

Vers la mise en place d’un projet de gestion du risque requin à Saint-Martin

L’accident mortel impliquant un requin tigre et une nageuse à la baie orientale en décembre dernier a eu un écho médiatique international. Même si ce type d’accident est extrêmement rare – les experts indiquaient qu’en moyenne cinq accidents de ce type se produisent annuellement dans le monde entier – il a eu un impact sur nos comportements. «Il peut avoir des conséquences catastrophiques sur l’activité de tourisme, avec un impact économique considérable», estime également la préfecture.

C’est pourquoi avec la COM, elle entend mettre en place un «projet de gestion du risque requin» visant à sécuriser l’économie touristique de l’île. Il s’agit d’acquérir de nouvelles données scientifiques sur les requins tigres pour mieux prévenir les risques d’accident et définir un plan de communication auprès du grand public et des touristes.

«Bien que la population saint-martinoise connaisse l’existence de requins potentiellement dangereux dans les eaux, il persiste toutefois une certaine méconnaissance de leur comportement, leurs habitudes et les comportements à adopter», constatent les services de l’Etat. «L’absence d’études scientifiques approfondies sur les requins peuplant les eaux de Saint-Martin ne permet pas à ce jour d’orienter efficacement une réponse des services de l’État pour faire face à ce risque particulier», admettent-ils.

La collecte d’informations et de données devra permettre l’élaboration d’une stratégie de lutte contre le risque requin. Le projet prévoit aussi la création d’un organe de coordination des différents groupes de travail et l’ouverture de perspectives de développement aux Antilles françaises, et plus largement à l’échelle caribéenne. «Les requins sont présents dans nos eaux, et plus globalement dans l’ensemble de la Caraïbe. C’est pourquoi ce projet doit pouvoir être exportable également à une plus grande échelle, en commençant d’abord par les Antilles françaises, puis à l’ensemble de la région caribéenne», indique la préfecture de Saint-Martin.

Estelle Gasnet