26.05.2021

Les entreprises de tourisme en outre-mer veulent les mêmes aides que les entreprises situées en montagne

La semaine dernière, la sénatrice réunionnaise Viviane Malet, a interpellé le ministre des Outre-mer via une question écrite publiée au Journal officiel, sur les préoccupations des acteurs du secteur du tourisme ultramarin. «Ils demandent en effet une symétrie parfaite entre les nouvelles aides consenties aux acteurs des secteurs de l'hôtellerie, des cafés et de la restauration et des résidences de tourisme situés dans les zones de montage et celles consenties à ces mêmes secteurs situés en outre-mer», a-t-elle indiqué. Ils expliquent que la mise en place des motifs impérieux le 14 janvier dernier, a «annihilé la possibilité de circuler librement entre le territoire hexagonal et les territoires ultramarins» rendant ainsi «la destination outre-mer de fait complètement fermée aux touristes».

«Les hôteliers, les restaurateurs, les loueurs de véhicules, les exploitants de lignes aériennes et de lignes maritimes, les acteurs du nautisme, les taxis et, plus généralement, toutes les professions liées au tourisme sont confrontées à une activité très fortement dégradée, au mieux, et à l'arrêt total d'activité pour une très large proportion d'entre elles. Selon les territoires, les acteurs des secteurs du tourisme ultramarin ont subi une baisse moyenne de 70 % des flux et de près de 80 % de leurs recettes directes durant l'année écoulée ; un recul inédit et historique depuis 40 ans », rapporte la sénatrice.

Considérant que «le préjudice économique et social est immense et directement corrélé aux restrictions sanitaires et aux mesures de police afférentes déployées outre-mer, il apparaît indispensable que le dispositif dit de coûts fixes sans condition de chiffre d'affaires puisse s'appliquer à nos secteurs de l’hôtellerie et de restauration ainsi qu’aux résidences de tourisme dans les mêmes conditions qu’aux secteurs situés en montagne », affirme-t-elle au ministre. Et d’ajouter : «les coûts fixes des entreprises en outre-mer sont structurellement plus élevés que la moyenne, dépassant dans la plupart des cas les 20 % du seuil du chiffre d’affaires. »

La sénatrice demande ainsi au ministre des Outre-mer «si un alignement des critères d'éligibilité des secteurs dits HCR et des résidences de tourisme ultramarins sur ceux applicables aux secteurs HCR localisés en zones de montagne est envisagé ». Aucune réponse n’a encore été apportée.

Estelle Gasnet