04.01.2021

Risques naturels, coopération, covid : la feuille de route de S. Lecornu

Sébastien Lecornu effectuait dimanche sa première visite en qualité de ministre des Outre-mer à Saint-Martin dans le cadre d’un déplacement de plusieurs jours aux Antilles (Martinique, Guadeloupe et Saint-Barth). «C’est un passage bref, je ne dormirai pas à Saint-Martin, c’est assumé car le principe d’un passage est de passer», s’est-il justifié lors d’une conférence de presse en milieu d’après-midi. Et d’ajouter : «le mieux maintenant est de revenir pour y rester, ce que je ferai au premier semestre 2021.»

Le ministre pourrait revenir en février selon «les éléments de programme» dans le prolongement d’un déplacement déjà programmé en Guadeloupe sur le sujet de l’eau le mois prochain. Sébastien Lecornu a expliqué qu’il aimait soit venir et «rester très longtemps sur un territoire afin d’avoir le temps de travailler et d’approfondir les échanges dans tous les domaines, soit de faire des passages plus courts mais très fréquents ce qui permet de faire des relevés à date des instructions qui ont été données et s’assurer que les choses sont suivies».

Pour l’heure, le ministre des Outre-mer a inscrit plusieurs thématiques sur sa feuille de route pour Saint-Martin pour les années à venir. La première et d’actualité concerne la lutte contre le covid-19. Il a affirmé suivre l’évolution de l’épidémie et que si le nombre de cas augmentait de fortement, «des mesures de freinage seraient prises». Il a aussi précisé la stratégie de vaccination sur le territoire.

Les risques naturels représentent un autre sujet sur lequel Sébastien Lecornu et ses équipes entendent travailler. «Ils représentent un enjeu majeur», admet-il en rappelant le rôle de l’Etat de devoir protéger la population. Cela se traduit dans «des documents de protection» ainsi que dans l’octroi de fonds, notamment dans le cadre du plan séisme, pour renforcer la sécurité de bâtiments publics.

Autre thématique, la coopération avec Sint Maarten/ Les Pays-Bas. Le ministre estime qu’il est important qu’il y ait des échanges «d’Etat à Etat» et prône un «agenda étatique ». Il s’est déjà entretenu à la mi décembre avec le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas et a confié qu’il avait déjà reçu une invitation officielle pour se rendre à La Haye cette année. Au sujet de la frontière à Oyster Pond, il a indiqué que les «conversations techniques» n’étaient pas encore terminées et «qu’il n’y avait pas eu de conversations politiques à ce stade».

Enfin, dimanche matin à Saint-Martin, Sébastien Lecornu a également abordé avec des scientifiques l’accident mortel causé par un requin le mois dernier afin de voir les mesures qui pourraient être mises en œuvre.

Estelle Gasnet