16.09.2020

La préfète lève les contrôles mais "pas de gaieté de coeur"

Après près d’une heure trois quarts de réunion avec les représentants du collectif Soualiga United, la préfète a accepté de lever les contrôles aux frontières qu’elle avait, lundi, reportés jusqu’au 1er octobre.

«Aller vers de la violence pour gérer une crise sanitaire n’a pas de sens», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion. «Cette fermeture de la frontière, a été décidée suite à des débats professionnels avec l’ARS, on avait des éléments pour le faire. Mais je ne vais pas, dans le cadre d’une crise sanitaire, avoir des troubles à l’ordre public et mettre en danger la vie des gens», a-t-elle ajouté.

La préfète a toutefois mis en garde la population des conséquences de cette décision. «J’espère que dans trois semaines, un mois, on ne sera pas en train de compter les malades et les décès», a-t-elle prévenu. Pour prévenir de nouveaux cas, le collectif Soualiga United s’est engagé à sensibiliser la population au port du masque et au respect des autres gestes barrières.

«Je ne crois pas que cela suffira. (…) Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’arrête ces contrôles qui avaient du sens. Mais je n’ai pas réussi à les convaincre», a confié Sylvie Feucher qui a par ailleurs demandé à s’entretenir avec la Première ministre de Sint Maarten mercredi.

Sa volonté est de mettre en place une plate-forme de tests commune qui permettrait de réaliser des tests en commun et aussi d’élaborer des statistiques sur les mêmes bases. «La balle est dans le camp de la Première ministre», convient-elle.

Enfin, la préfète ne prend pas d’autres mesures restrictives pour lutter contre le covid-19 comme le port du masque obligatoire.

Estelle Gasnet