07.09.2020

Cyclone : l'Etat aimerait instaurer des journées collectives de prévention

Il le formule dans le cadre du projet de loi sur les risques naturels majeurs en outre-mer.

La reconstruction de Saint-Martin après le passage d’Irma a révélé un certain nombre de difficultés et contraintes principalement administratives, qui ont freiné les projets et le redémarrage des activités. Elle a aussi mis en lumière des failles dans le système législatif. Aussi le gouvernement veut-il rendre plus efficace la réglementation en cas de catastrophe naturelle et «accroître la résilience des territoires» outre-mer. Il prépare ainsi un projet de loi sur les risques naturels majeurs en outre-mer.

«Si l’on peut reconnaître des bonnes pratiques, elles ne sont pas suffisantes et récurrentes pour rendre les populations et les territoires davantage résilients face aux aléas. Il faut donc que les populations se préparent mieux à la gestion de crise et que les pouvoirs publics soient plus efficaces au moment de la crise et après», tel est le constat de l’Etat. Et d’admettre : la maîtrise et le développement de gestes salvateurs est désormais une nécessité pour l’ensemble de l’outre-mer.

Comme le Japon le fait depuis 1993, l’Etat aimerait «institutionnaliser » une culture du risque avec des journées de prévention et de sensibilisation.

Il s’agirait de former les fonctionnaires aux risques. «Cette impulsion forte et exemplaire permettrait de créer un effet d’entrainement et de motivation pour l’ensemble des acteurs de la société notamment dans le monde de l’entreprise et créer une culture du risque partagée et pérenne dans les territoires».

Une offre de formation interministérielle pourrait ainsi être développée avec notamment la conception d’un kit commun de formation, la formation de formateurs pour les référents « risques majeurs » qui dispenseraient la formation/sensibilisation,  la formation avant départ des agents de l’administration, la mise à disposition de fiches techniques « gestes d’urgence » (sur le modèle avion/incendie) qui seraient placées dans les bureaux et dans les couloirs, etc.

Les entreprises seraient aussi invitées à participer à de exercices de confinement ou d’évacuation selon les risques, à diffuser les outils de sensibilisation, à désigner des référents dits risques majeurs.

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Estelle Gasnet