17.07.2020

Des messages collés pour dénoncer les violences faites aux femmes

Ils le sont à l'initiative d'un mouvement local s'inscrivant dans une mouvance nationale.

Après Toulouse, Nantes, Nîmes, Strasbourg, Rouen, Lyon, Dijon, Lille, etc., le mouvement «Collages féministes » se développe à Saint-Martin. Depuis plusieurs jours sont collés un peu partout en partie française des messages dénonçant les différentes agressions faites aux femmes. «Aimer n’est pas tuer, Viol ras le bol, My dress is not a yes… » peut-on notamment lire ici et là.

Ce mouvement est né en août 2019 à Paris à l’initiative de Marguerite Stern, féministe radicale ancienne membre des Femen. Il consiste à dénoncer ces agressions et ainsi à sensibiliser le grand public.

Saint-Martin est aussi concerné par ces violences. De plus en plus, les femmes battues s’expriment, osent dénoncer leur conjoint ou compagnon en déposant plainte à la gendarmerie. Elles sont dans la plupart des cas accompagnées par l’association d’aide aux victimes Trait d’Union qui a lancé l’an passé une application mobile pour apporter les informations nécessaires et comportements à adopter.

Les auteurs de ces violences faites aux femmes sont poursuivis en justice et sont condamnés. Ils sont de plus en plus nombreux à comparaître non pas parce qu’ils sont de plus en plus nombreux à être violents mais car leur compagne sont de plus en plus en nombreuses à les dénoncer.

Devant le tribunal ne sont pas convoqués uniquement des hommes mis en cause par leur conjointe ; il y a aussi des hommes qui abusent sexuellement de jeunes filles.

Examinées à huis clos à la demande des victimes, ces affaires sont peu médiatisées. Elles sont plus sensibles. Les adolescentes sont dans la plupart des cas les filles des compagnes des auteurs des actes. Les hommes aident financièrement et matériellement les mères en vivant avec elles et en contre partie ils considèrent pouvoir « toucher » les jeunes filles. Parfois les mères sont au courant mais se taisent par crainte de représailles.

Les différents messages collés ici et là à Saint-Martin invite le public à rejoindre le mouvement sur Instagram (@Collages_feministes_sxm). A ce jour (à 10h), il compte 83 abonnés.

Estelle Gasnet