11.06.2020

Travail et immigration : «les activités illégales ne seront plus tolérées» à Sint Maarten

«Les activités illégales ne seront plus tolérées» précisément dans les domaines du travail et de l’immigration, annonce la ministre de la Justice de Sint Maarten, Anna Richardson, dans un communiqué de presse. Et d’avouer donc indirectement que rien n’était fait jusqu’à présent pour que la loi soit respectée. Mais la donne a changé.

La crise sanitaire du covid-19 impacte en effet fortement l’économie locale, déjà lourdement fragilisée par le passage de l’ouragan Irma. Le gouvernement hollandais craint en effet une «hausse exponentielle» du nombre de personnes sans emploi et que celles sans revenus «tombent dans la délinquance pour subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille».

«Bien que Sint Maarten soit une friendly island et accueille tous les visiteurs, les activités illégales ne seront plus tolérées», déclare donc la ministre de la Justice qui a décidé jusqu’à nouvel ordre de ne pas renouveler les titres de séjour expirés, de ne plus accorder de permis de séjour (première demande) et de ne pas renouveler les autorisations de séjour des non immigrants, les visas pour tourisme.

La ministère de la Justice va pratiquer «une politique restrictive en matière d'immigration» afin de limite l’immigration illégale et ainsi protéger les emplois des locaux. «Alors que les personnes pénètrent dans le pays par des points d'entrée légaux, souvent elles restent et séjournent de manière excessive avec un simple visa touristique de séjour, ce qui devient une immigration illégale. Ces pratiques ont eu un impact négatif sur nos systèmes économique, social et judiciaire», commente Anna Richardson qui veut ainsi intensifier les contrôles sur terre et mer.

Elle souhaite également rencontrer prochainement les autorités françaises «pour établir de meilleures relations de travail et voir comment les deux parties peuvent renforcer les contrôles aux frontières».

Enfin, la ministre de la Justice invite toutes personnes présentes sur le territoire sans papier, «à prendre leur disposition et à quitter volontairement le pays au risque d'être arrêté et détenu puis expulsé vers leur pays d'origine».

Estelle Gasnet