18.02.2020

Ce que le MJP attend de la création du poste de vice-recteur à Saint-Martin

Louis Mussington et Bernadette Davis, membres du MJP, ont tenu une conférence de presse mardi matin pour aborder plusieurs points d’actualité, parmi lesquels les conséquences de la création récente d’un poste de vice-recteur.

Comme le président de la République l’avait annoncé lors de son déplacement à Saint-Martin fin septembre 2018, un poste de vice-recteur a été créé en novembre dernier et Michel Sanz qui occupait les fonctions de directeur académique adjoint de services de l’Education nationale à Saint-Martin, a été nommé à ce poste la semaine dernière.

«C’est une nomination de plus, je ne suis pas impressionné. (…) Le poste de vice-recteur est un poste administratif comme un autre », déclare Louis Mussington, le leader du Movement for Justice and Prosperty (MJP), qui ne critique pas la nomination de Michel Sanz mais est dubitatif sur l’intérêt du poste en lui même. «Ce qui m’intéresse, c’est surtout de voir quels seront les moyens financiers qui seront alloués à ce poste pour permettre la mise en place d’actions innovantes afin de réduire l’échec scolaire et d’améliorer les résultats scolaires», précise-t-il. «Moi je veux que dans dix ans, on est des jeunes Saint-Martinois qui soient cadres, ingénieurs ou professeurs, formés et qui reviennent travailler sur l’île», poursuit-il.

Louis Mussington attend de connaître «la feuille de route et les directives» qui seront données à Michel Sanz et «espère qu’une autonomie lui sera accordée pour qu’il puisse mettre en place des actions innovantes en faveur de l’enseignement». Et par action innovante, Louis Mussington entend le développement du bilinguisme. «Aujourd’hui on nous dit qu’il y a plus de 500 élèves concernés par un enseignement bilingue, mais c’est faux puisqu’il n’y a que trois professeurs d’impliqués [dont son frère]», commente-t-il.

Autre question qui capte l’attention du leader du MJP, celle de la nomination de douze enseignants titulaires saint-martinois qui souhaitent revenir exercer localement. «Une pétition qui a rassemblé entre 800 et 900 signatures soutenant cette action, a été remise à Olivier Serva* que j’ai rencontré en début d’année et qui m’a assuré l’avoir transmise au ministère des Outre-mer», confie Louis Mussington.

Enfin, le leader du MJP ne lâche pas son idée de créer une antenne universitaire à Saint-Martin qui pourrait aider les jeunes, «souvent mal préparés à partir » à suivre des études. Louis Mussington espère ainsi que Michel Sanz, en sa nouvelle qualité de vice-recteur, aura toute latitude d’étudier la question.

* député guadeloupéen LREM.

Estelle Gasnet