13.11.2019

Dix-huit mois de prison pour l'auteur de "violences gratuites"

L'auteur est un homme de 28 ans présentant des signes de démence.

Il s’est présenté en début d’audience comme étant «général à l’OTAN » puis comme « président de la COM » à la fin. IW, âgé de 28 ans, présentait visiblement des troubles psychiatriques mais a été jugé par des experts médicaux apte à comparaître devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin et responsable pénalement des actes qu’il a commis.

Vendredi dernier, IW est entré dans une supérette chinoise à Quartier d’Orléans et a demandé au gérant de lui donner de l’argent et son téléphone portable ; le refus du gérant a causé l’énervement d’IW qui a alors saisi une paire de ciseaux qu’il a piqué dans le bras du fils du gérant. Les deux hommes ont réussi à mettre dehors leur agresseur. Ce dernier est allé saisir une planche de bois et est revenu dans la supérette où il a frappé le fils avec la planche. Le père et le fils ont réussi à se défendre et à faire fuir l’individu avec une raquette à moustiques et une poêle.

Le gérant a déposé plainte à la gendarmerie et a fourni les images de vidéosurveillance qui confirment ses propos et ont permis d’identifier IW. Interpellé, il a été placé en garde à vue avant d’être convoqué devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate mercredi matin.

Comme lors de sa garde à vue, IW tient des propos incohérents. Il se reconnaît sur les images de vidéosurveillance mais nie avoir frappé le «Chinois». A la barre, il confie qu’il va «empoissonner les Chinois».

En 2012, IW avait été condamné à cinq ans de prison pour des faits de violence ; il dira aux gendarmes qu’il «était parti en vacances en prison ». En 2017, il avait de nouveau été condamné à dix-huit mois de prison pour violences aggravées. Il avait été vu par des experts psychiatres qui avaient noté «un potentiel d’agressivité avéré», une «intolérance à la frustration» mais qu’il était «suffisamment conscient de ses actes». Samedi dernier, «la frustration de ne pas avoir eu l’argent l’a poussé à la violence. Il s'agit de violences gratuites», a commenté le vice-procureur.

Pour l’avocate désignée d’office pour défendre le prévenu qui n’a pu s’entretenir car il avait une crise de démence, il s’agit d’un «échec» du système dénonçant les médecins qui ne veulent pas endosser leur responsabilité en demandant son internement ainsi que l’absence de structures adaptées pour l’accueillir sur le territoire. A noter que IW est suivi par l’unité de soins psychiatrique de l’hôpital mais il refuse de prendre ses médicaments.

Avant les faits, IW avait trainé durant plusieurs jours devant la supérette. Il avait menacé le gérant de les attaquer mais n’avait pas agi jusqu’à samedi.

Conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal a condamné IW à une peine de dix-huit mois de prison et à son maintien en détention. Il a reçu la constitution de partie civile de la victime ; IW doit lui verser 1 600 euros au titre des préjudices matériel et moral subi.

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

on ferme les yeux!
des personnes malades comme cette personne sont en liberté dans les rues.la justice ne fait pas son travail:
internement en prison n est pas la solution ,c est un masque provisoire sur un danger pour la population
il faut avoir le courage de prendre les décisions: interner ces personnes en hôpitaux psychiatrique sans délais mais la question ;ou et avec quel budget?
Voila une vraie question pour les autorités de ce territoire.

Il n'y a pas que ce territoire, c'est pareil en métropole !!!