04.11.2019

Déclaration d’intérêts : quelles rémunérations le président et les VP ont-ils indiqué avoir perçues ?

Suite à l’affaire Cahuzac a été adoptée la loi relative à la transparence de la vie publique le 11 octobre 2013. Elle impose aux membres du gouvernement, aux parlementaires mais aussi aux élus locaux de déposer auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique deux déclarations, l’une de patrimoine, la seconde d’intérêts. Si le contenu de la première demeure confidentiel, celui de la seconde est consultable sur le site de la Haute autorité durant tout le mandat des élus.

La déclaration d’intérêts comprend notamment les rémunérations issues des activités professionnelles à la date de l’élection et les rémunérations perçues au cours des cinq années précédent l’élection.

Les vingt-trois élus du conseil territorial de Saint-Martin ont été obligés de faire ces déclarations dans les semaines suivant leur élection en investiture en avril 2017. Dix-huit de ces déclarations ont récemment été mises en ligne, dont celles du président et de trois des quatre vice-présidents.

Daniel Gibbs

Il avait déjà déposé des déclarations de patrimoine et d’intérêts lorsqu’il était député de Saint-Martin. Après avoir élu président de la COM, il a dû se replier à l’exercice. Cette nouvelle déclaration a été déposée le 13 juin 2017.

Il n’a indiqué aucune rémunération issue d’une activité professionnelle au moment de l’élection ou au cours des cinq années précédentes. Pour rappel selon la déclaration déposée en tant que député, il avait indiqué une rémunération professionnelle entre 2008 et 2010 variant de 33 390 à 11 390 euros.

Daniel Gibbs précise avoir perçu 80 000 euros net en 2014 en tant que gérant d’une société immobilière, une fonction qu’il a assurée entre janvier 2011 et octobre 2014. En tant que membre du conseil d’administration de la Semsamar, il a aussi perçu 1 200 euros en 2013 et 450 euros net en 2016 (jetons de présence).

Par ailleurs, il a gagné 93 664 euros net entre avril 2012 et mars 2017 en tant que conseiller territorial et 330 517 euros net entre juillet 2012 et juin 2017 en tant que député.

En moyenne, son mandat de conseiller territorial lui accordait une rémunération de 1 560 euros net par mois durant cinq ans et celui de député de 5 508 euros net par mois durant cinq ans également.

Valérie Damaseau

La première vice-présidente de la COM a déposé sa déclaration le 23 janvier 2019. Au moment de son élection en mars 2017, elle a déclaré être salariée d’une SAS et avoir perçu 4 665 euros net en 2017 et 18 660 euros net l’année précédente. Elle précise avoir démissionné des fonctions qu’elle occupait au sein d’associations culturelle ou sportives après avoir été nommée vice-présidente en charge de la culture et du sport.

Yawo Nyuiadzi

Le deuxième vice-président a déposé sa déclaration le 9 juin dans laquelle il indique avoir été expert comptable entre octobre 2013 et mars 2017. Son salaire annuel était de 91 000 euros brut. Il a ainsi perçu 315 000 euros brut durant la période indiquée, soit 7 500 euros brut par mois.

Steven Patrick

Le quatrième vice-président de la COM a déposé sa déclaration le 10 juin 2017. Il indique un unique salaire, celui perçu en 2017 en tant qu’employé d’une compagnie aérienne basée en situation hollandaise, soit 65 000 euros brut.

A noter que la déclaration d’Annick Petrus, troisième vice-présidente, n’est pas disponible sur le site de la Haute autorité pour la transpartence de la vie publique.

 

Estelle Gasnet
6 commentaires

Commentaires

honteux

ouais, c'est bien le cas de le dire...

Et on ne parle que la partie vue de l’iceberg.......scandaleux

et c'est parti !!!!! vive la chasse aux sorcières. bien sur quand on parle d'argent et qu'on étale dans la presse les revenus des uns et des autres cela déchaine les passions et les haines tout cela attise la jalousie. Il n'y a rien de honteux a gagner de l'argent quand on exerce une profession qui rémunère bien ! ces gens la on certainement fait de longues études, investi dans des business, employé des collaborateurs… ce qui est honteux c'est de porter au pilori des personnes simplement sur la révélation de leur rémunération sans comprendre qu'elle est proportionnée a de nombreux éléments.

Sauf que la déclaration de revenus doit tenir compte des sommes perçues de toutes parts (détournements, fonds europréens, enveloppes...)

ils ne volent pas leurs revenus, ils ont reçu ces sommes. On peut les trouver trop hautes ou trop basses. je trouve juste que les résultats sur notre île ne reflètent pas la même bonne santé que ces revenus.