12.09.2019

Dix mois de prison requis pour avoir donné plusieurs coups de poing

Les faits remontent au mois de mars.

La victime a-t-elle profité de la situation ? Y a-t-elle vu l’opportunité de se faire payer la réparation de ses dents ? C’est en substance ce que laisse supposer maître Marion Tillard représentant André Boudou, accusé de violences. Ce dernier était convoqué devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin ce matin mais était absent.

Les faits remontent au 20 mars dernier à Sandy Ground. La victime, Jean-Pierre Le Devehat, est dans son annexe accostée au quai de la station-service depuis plusieurs minutes lorsqu’André Boudou gare son bateau à côté. Selon elle, il arrive trop vite ce qui crée des remous. Jean-Pierre Le Devehat le fait alors remarquer à André Boudou qui va lui donner une «gifle». Puis un autre coup. Au final, plusieurs coups sont portés à la victime qui perd deux dents et présente des hématomes et des coupures.

Une autre personne est aussi frappée alors qu’elle essayait de calmer le jeu mais elle ne portera pas plainte «car elle ne [voulait] pas d’ennuis», a précisé le vice-procureur. «Je vais te donner ma carte de visite, je suis quelqu’un de puissant, tu auras des problèmes», lui aurait dit André Boudou. Jean-Pierre Le Devehat est allé lui déposer plainte à la gendarmerie deux jours après les faits.

«Il ne l’aurait pas fait si cela n’avait pas été le beau-père de Johnny Hallyday», fait remarquer maître Tillard au début de sa plaidoirie. La victime «n’avait pas l’intention de déposer plainte mais elle a souhaité surfer sur la vague de notoriété, car au final il ne s’agit que d’une absurde histoire de bateau», poursuit-elle.

Lors de son audition par les gendarmes, André Boudou a expliqué s’être défendu car Jean-Pierre Le Devehat l’avait insulté. «Ce n’est pas un geste de défense mais une agression gratuite… Il est en pleine fureur», estime le vice-procureur. La personne qui se trouvait sur le bateau avec André Boudou dira aux gendarmes après avoir vu les images de la vidéosurveillance : «je ne pensais qu’il avait mis autant de coups».

«C’est un acte regrettable mais condamnable», déclare maître Davy Barreiro, le conseil de la victime qui dénonce par ailleurs les propos tenus par André Boudou à l’égard de son client. «Il [Jean-Pierre Le Devehat] me paraissait fortement alcoolisé… Il ne devait pas avoir une belle dentition sinon il n’aurait pas perdu de dents», a confié le prévenu aux gendarmes lors de son audition.

«L’hygiène buccodentaire» a été l’un des éléments centraux de la plaidoirie de la défense. Celle-ci a souligné que la partie civile avait l’habitude de fumer un paquet de cigarettes par jour et aussi de boire tous les jours, ce qui a dû nuire à sa santé buccodentaire. «On vous présente un devis d’un chirurgien dentiste d’un montant de 1350 euros», explique maître Tillard au tribunal. «Or ce devis est daté de fin janvier, soit deux mois avant les faits», précise-t-elle essayant ainsi de démontrer que les dents de la victime étaient déjà en mauvais état avant les faits et que les autres 10 100 euros demandés par la victime à son client pour réparer ses dents, sont injustifiés.

D’une manière générale pour la défense, Jean-Pierre Le Devehat a cherché à profiter de la situation. «Il est allé déposer plainte deux jours après les faits, sans aucun certificat médical. Une première ITT de sept jours est délivrée, puis, dix-huit jours après les faits, une deuxième de dix jours sur la base des déclarations de Monsieur Le Devehat . Rien ne prouve que les blessures relevées sont dues à l’altercation avec mon client. Il a pu se bagarrer avec quelqu’un d’autre avant d’aller à la gendarmerie», répète maître Tillard à plusieurs reprises.

Néanmoins, l’avocate admet que son client, de part son origine, le Sud de la France, et son expérience professionnelle dans les boîtes de nuit, a «la fâcheuse habitude d’en venir aux mains». Le 20 mars dernier à Sandy Ground, «l’aspect sanguin» de son client est «ressorti».

«Il y a la parade et la riposte…», confie pour sa part le tribunal à l’issue du visionnage des images de la vidéosurveillance. «La vidéo est accablante», ajoute-t-il. A la demande de la défense, les images de l’altercation ont été visionnées à l’audience et on y voit André Boudou à plusieurs reprises porter des coups à Jean-Pierre Le Devehat et à une autre personne. Le tribunal précisera également que des faits similaires s’étaient produits en décembre 2018 à Saint-Barthélemy mais que l’affaire avait été classée. Il énoncera en outre le casier judiciaire du prévenu comportant sept condamnations depuis 1994, ce qui lui vaut la remarque suivante de la part de la défense : « vous n’aviez pas à faire part de ces condamnations qui n’ont aucun rapport avec les faits d’aujourd’hui, vous pouviez simplement relater les plus récentes». Maître Tillard pense que l’affaire aurait été traitée différemment si son client n’était pas «un personnage médiatique». Ce à quoi le tribunal lui a répondu : «je ne savais pas qui était André Boudou jusqu’à ce que vous disiez qu’il était le beau-père de qui on sait».

Le parquet a requis une peine de dix mois de prison ferme et une amende de 3 000 euros. La partie civile a demandé 7 650 euros au titre des préjudices subis, 10 100 euros au titre de frais dentaires et une provision de 10 000 euros avec exécution provisoire.

Le jugement a été mis en délibéré au 15 octobre.

Estelle Gasnet
5 commentaires

Commentaires

Un gros connard qui se la pète. 30v000 euros a payer lui fera le plus grand bien avec un peu de ferme en Guada. On verra alors si a baie Mahaut il met des gifles facilement.

Il faut lui mettre une bonne branlée a ce mec et basta

Voyons F ! Un peu de retenue

De la racaille qui s’y croit ! Un nuisible qui tape du un septuagénaire ! Wouhou
Redescend sur terre ! Pourquoi tant de haine ? Si il était deux fois plus couteaux que toi JAMAIS tu l’aurais cherché ! TROP FACILE !

Et pourquoi les faits de st Barth ont été classés ... ah j oubliais que c est le papa de mme Hallyday...
Ben a la rate comme tout ce qui le mérite .....