18.06.2019

"L'organisation actuelle pour l'accompagnement des populations prodigué par l'État donne satisfaction"

C'est ce que le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur a en partie répondu à Guillaume Arnell qui avait demandé l'attribution d'une préfecture de plein exercice à Saint-Martin.

Le 28 mars dernier dans une question orale, le sénateur de Saint-Martin demandait au gouvernement «d’attribuer aux COM de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy une préfecture de plein exercice ».

«La survenance de l'ouragan Irma a démontré les limites de la préfecture déléguée tant ce qui concerne la gestion de l’anticipation de la crise que dans la situation de post-crise. Notre situation institutionnelle avec un préfet délégué à compétence territoriale est unique en France. À titre de comparaison, Saint-Pierre-et-Miquelon, qui compte 6 000 habitants, et les îles Wallis et Futuna, peuplées de 14 000 habitants, sont des préfectures de plein exercice et ont à leur tête un préfet de plein exercice depuis de nombreuses années. Or, Saint-Barthélemy et Saint-Martin avec respectivement 10 000 et 35 000 habitants, reçoivent en haute saison plus de 100 000 touristes pour la première et plus de 250 000 pour la seconde », arguait Guillaume Arnell.

Le 15 mai, Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur répond au sénateur en rappelant que «bien que le préfet délégué agisse par délégation du préfet de la Guadeloupe, il assure la direction effective des services» à Saint-Martin. Il précise que «l’organisation en place répond avant tout à une logique opérationnelle : le préfet délégué dispose des services de la préfecture de Saint-Martin, conçue comme un structure souple et intégrée, disposant de moyens propres mais surtout capable de mobiliser les services de l’Etat en Guadeloupe pour certaines missions exigeant une expertise ou une compétence rare ».

Laurent Nunez estime que «le dédoublement des services à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin irait à l'encontre de l'objectif de rationalisation et serait peu opportun : la proximité des deux territoires avec la Guadeloupe ne plaide pas en ce sens ».

Selon lui «l'organisation actuelle pour l'accompagnement des populations et des collectivités prodigué par l'État donne satisfaction ».

Estelle Gasnet