04.03.2019

La prison de Pointe Blanche est en sureffectif, trois prisonniers ont été libérés plus tôt que prévu

De nouvelles règles de détention provisoire ont aussi été annoncées par le procureur de Sint Maarten.

Avant Irma, les conditions de détention à la prison de Pointe Blanche à Sint Maarten étaient dénoncées. L’établissement pénitentiaire a été endommagé par l’ouragan et la moitié des détenus avait été transférée dans d’autres prisons des îles néerlandaises. Depuis, les conditions ne se sont pas améliorées et la capacité d’accueil est limitée à soixante-dix places.

Vendredi dernier trois individus ont été libérés quelques jours avant la fin officielle de leur peine prévue en mars ; le parquet «très attentif» aux conditions de détention, a pris cette décision afin de ne pas violer les droits humains. Celui-ci estime que les conditions devraient se détériorer dans les prochains jours car la prison de Curaçao a annoncé le renvoi de sept détenus vers Sint Maarten.

Par ailleurs, le procureur a annoncé une nouvelle politique en matière de détention provisoire afin de respecter les droits des individus. Ne peut ainsi être maintenue en détention provisoire au sein du commissariat de police une personne adulte plus de dix jours, la période est réduite à trois jours pour un mineur. Au delà, les mis en cause doivent être transférés dans un établissement pénitentiaire.

Cette décision intervient quelques mois après que Francesco Corallo a déposé plainte et gagné son procès contre les Pays-Bas pour détention dans des conditions indignes. Il était resté près de huit mois en détention provisoire au commissariat de police avant d’être extradé vers l’Italie.

Côté français, si un individu est placé en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue menée à Saint-Martin et doit passer devant les juges en comparution immédiate (soit dans les jours suivants), il reste à Saint-Martin ; une cellule a été spécialement aménagée au sein des locaux de la police nationale à cette fin. Cette mesure a été rendue possible par une modification par le ministre de la Justice du code de procédure pénale en 2016, avant les mis en cause étaient automatiquement transférés en prison en Guadeloupe. Toutefois, si leur procès est programmé au delà de trois à quatre jours, ils sont placés en prison en Guadeloupe.

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

un article sur les conditions des prisonniers saint martinois en Guadeloupe serait intéressant!!!

la prison n'est pas un hôtel de luxe, au lieu de se plaindre le mieux c'est de ne pas y aller...