14.01.2019

Cité scolaire : les différentes annonces concernant les salles mobiles depuis un an

Les conditions d’accueil des élèves dans certains établissements ont été dénoncées vendredi par les personnels de l’Education et les parents lors de blocages, notamment à la cité scolaire. Ici, parents et enseignants sont exaspérés en raison du retard des travaux. Retour sur le déroulement de ce chantier.
Après Irma

La cité scolaire a été peu impactée par le passage d’Irma. Elle a ainsi pu accueillir en alternance ses élèves dès le lundi 2 octobre. Les élèves du collège Soualiga – établissement très fortement endommagé et non rouvert - ont été accueillis à la cité à partir du 6 novembre. Bien que les effectifs aient diminué quelques semaines après l’ouragan, des classes supplémentaires se sont avérées nécessaires. Il a donc été décidé d’installer des classes mobiles (préfabriqués).

En sachant qu’avant Irma, quatre classes en préfabriqués devaient déjà être installées pour la rentrée de septembre 2017 car la capacité d’accueil de la cité scolaire était dépassée ; le marché avait été attribué le 16 août à l’entreprise PSB, Prefab Steel Building.

Fin janvier 2018

La mise en service de quatre nouvelles salles de classe en modulaire est confirmée par la COM. «Quatre salles de classe seront remises à neuf (toiture, séparation murale et électricité), et quatre nouvelles salles seront ouvertes fin janvier en modules provisoires pour répondre aux besoins», indique-t-elle dans un communiqué.

Juin 2018

Lors de la prise de fonction le 1er juin de Christian Climent-Pons dont la mission est d’accompagner la COM dans la restructuration et la reconstruction des écoles, l’Education nationale assure que «la Collectivité a commandé les préfabriqués qui vont être installés cet été».

A nos confrères de IOTV, la vice-présidente en charge des affaires scolaires, Annick Pétrus, confirme mi-juin que «la Collectivité a fait l’acquisition de quatre Algecos» et que quatre supplémentaires seront financés via la Fondation de France.

Juillet 2018

Début juillet, la COM rappelle dans un communiqué qu’«avant la rentrée de septembre, il est prévu l’installation de huit salles préfabriquées, dont quatre financées par la Fondation de France». Quelques jours plus tard, le président de la COM déclare que «les quatre Algécos promis à la cité scolaire vont arriver»

Fin août 2018

A quelques jours de la rentrée, la COM annonce toujours par voie de presse que les quatre préfabriqués financés par la COM ont été livrés «mais compte-tenu des normes de sécurité il est nécessaire de renforcer les fixations au sol avec de l’acier lourd. L’entreprise en charge de cette mission a rencontré des difficultés dans l’acheminement maritime de cet acier lourd.»

Toutefois, la COM affirme que l’entreprise PSB lui a assuré «que deux classes préfabriquées seront bien installées pour la rentrée, et deux autres dans la foulée». Les six autres préfabriqués financés par la Fondation de France doivent être eux «livrés d’ici quelques semaines».

Pour la vice-présidente Annick Pétrus, en attendant l’arrivée de ces six préfabriqués supplémentaires, les quatre financés par la Collectivité (de 60m2) sont suffisants pour accueillir tous les élèves de la Cité Scolaire qui accueille deux collèges et un lycée.

Septembre 2018

Au moment de la rentrée scolaire, on apprend que l’acier lourd pour fixer les modules devait partir de métropole cette même semaine puis que le conteneur aurait été perdu en Jamaïque. Dans ce conteneur se trouvaient aussi des salles modulaires. D’autres préfabriqués déjà sur l’île ont ainsi été récupérés pour accueillir les élèves dans l’attente du conteneur et du montage des salles mobiles.

Fin octobre 2018

La construction des classes mobiles est en cours par l’entreprise PSB. Celle-ci a débuté par les six destinés aux collégiens, une fois ces six installées, elle entamera la construction des quatre pour les lycées.

Fin octobre, l’entrepreneur avance lors d’une visite de chantier à laquelle la presse est conviée, livrer les classes mobiles pour le collège fin novembre.

Fin novembre 2018

Un mois plus tard, les six classes ne sont pas terminées. «Les délais ne seront pas maintenus. Nous avons pris du retard car nous avons eu trois semaines de pluie. On avance tant qu’on peut mais on ne peut pas faire travailler les gars sous la pluie. Aujourd’hui on ne donne plus de date mais ce sera fini d’ici la fin de l’année», déclare alors l’entrepreneur.

Mi décembre 2018

Le directeur de PSB annonce que les six classes mobiles seront finalement prêtes début janvier. Par contre, il assure que les quatre classes de la partie lycée nécessiteront moins de temps à être construites, soit un mois. Il estime alors leur livraison à fin février.

A quelques jours d’intervalle, la COM annonce, elle, que «la construction de six salles modulaires supplémentaires sera définitivement achevée fin janvier 2019. Au total, dix salles modulaires seront alors ouvertes pour accueillir les élèves du collège et du lycée ».

L’entrepreneur a justifié le retard par la météo et le manque de main d’œuvre qualifiée sur l’île. «On fait le maximum pour les livrer avant les fêtes mais il nous manque deux employés», expliquait-il à ce moment. Sur sept employés, il ne lui en reste plus que cinq. Il dit avoir fait appel à une boîte d’interim et attend des ouvriers polonais début janvier. «En tout, il nous manque quatre personnes : deux charpentiers et deux monteurs acier», confiait-il.

C’est aussi début décembre, qu’un contrôle du chantier a été effectué par les autorités et que des ouvriers non déclarés et non autorisés à travailler en partie française ont été contrôlés. De plus, aucune autorisation d’urbanisme n’avait encore été délivrée.

Début janvier 2019

«Les trois salles du bas sont prêtes. L’électricité fonctionne. Celles du haut sont prêtes aussi mais il manque les passerelles pour y accéder », annonce l’Education nationale. Ces passerelles sont arrivées tardivement par bateau en raison des mauvaises conditions maritimes.

«Si la commission de sécurité autorise la mise en service des classes mobiles, elles pourront être occupées fin janvier, annonce le collectif», rapportait le 11 janvier le collectif parents élèves professeurs.

Estelle Gasnet