10.01.2019

Une réflexion en cours sur l'installation d'un centre de coopération policière douanière sur l'île

Il s'agit d'un centre où les autorités françaises et de Sint Maarten travailleraient ensemble.

En métropole, aux frontières avec la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne, la police, les douanes et la gendarmerie partagent «un centre» avec leurs homologues. Il s’agit d’un centre de coopération policière et douanière (CCPD).

«Nos trois principaux domaines de coopération concernent l’immigration irrégulière, la criminalité transfrontalière et l’ordre public», explique Bruno Clémence, commissaire divisionnaire et coordonnateur français de l'un des quatre CCPD situés dans les Pyrénées. Ce CCPD d’Hendaye permet l’accès aux fichiers du corps national de police espagnol. «De manière concrète, les bases de données hispano-françaises permettent aux autorités d’apporter leur contribution dans de nombreux domaines : vérifications liées aux véhicules, vérifications d’antécédents français et espagnols, validité de documents et titres de séjour, fiches de recherche, situation administrative d’un étranger en Espagne et vice-versa, vérification de l’existence d’une société, de ses gérants et associés, mise en œuvre 7 jours sur 7 de la procédure de réadmission. »

C’est ce que le lieutenant-colonel Sébastien Manzoni aimerait mettre en place à Saint-Martin en collaboration avec Sint Maarten. Il existe dix CCPD en France mais aucun en outre-mer. Aujourd’hui, la gendarmerie, la police aux frontières et la police de Sint Maarten collaborent, mais cette coopération n’est pas suffisante. Les procédures demeurent complexes et les échanges d’informations limités à certains domaines. Dans le cadre d’un CCPD, les informations sont partagées en temps réel et dans tous les domaines.

«Je vais travailler sur les conditions de mise en place d’un CCPD localement les prochains mois mais la mise en place est complexe car nous ne sommes pas dans l’Espace Schengen», explique-t-il. L’implantation d’un centre de coopération policière et douanière sur l’île doit être approuvée et validée par la France et les Pays-Bas en accord avec Sint Maarten.

Estelle Gasnet